Sténopé
Si l’hiver n’est pas très propice à la pratique photographique – ensoleillement court, aléas climatiques – cela me permet d’avoir un peu de temps pour faire du bricolage. Cet hiver, j’ai donc fabriqué mon premier sténopé. Kézaco ? en quelques mots : c’est un trou de faible diamètre qui laisse entrer la lumière et qui a la propriété de créer une image inversé, par extension c’est une boite contenant du matériel photosensible (film ou papier) d’un coté et un petit trou (le sténopé donc) de l’autre.
Pour des raisons pratiques, j’ai décidé de construire une boite qui me permette d’utiliser du film 120. J’ai maintenant l’habitude d’utiliser ce film et les résultats de mes développements sont homogènes, cela permet d’éliminer ce problème.
Première étape, fabriquer le sténopé, enfin le trou. Oui je sais, ce n’est pas simple. Pour cela, j’ai découpé une pièce carrée dans une canette de boisson, que j’ai aplati. Ensuite avec une simple épingle, j’ai percé un trou par pression et rotation pour avoir essayer d’avoir une perforation bien nette. Un petit coup de papier de verre pour éliminer les bavures et j’ai répéter l’opération plusieurs fois pour que ce soit bien propre. Mesure de la perforation : environ 0.3mm
Ensuite construction de la boite avec du carton. Les dimensions de la boite ont été principalement dictées par le format du film. Je voulais du 6×6 avec du film 120, donc une chambre d’environ 56x56mm. La hauteur de l’intérieur de la boite est donc égale à la taille des axes du film, la largeur correspond à la largeur des bobines plus la chambre plus les parois. Pas de difficulté particulière avec le carton, une paire de ciseaux, de la colle et un peu de papier pour faire des joints propres.
Lors d’essais d’enroulement du film je me suis rendu compte de blocage du aux mouvements des axes. J’ai donc bloqué les axes avec des vis passées au travers du carton. Afin de positionner le film correctement, j’ai fait une fenêtre inactinique avec un morceau de pellicule couleur. L’entrainement du film est fait à l’aide d’un crayon de papier taillé afin de rentrer dans l’axe de la bobine.
L’obturateur est un simple bout de gaffer devant la perforation, j’ai donc fait quelques photos de mes doigts.
Voici quelques photos réalisées avec cet appareil.
Film Kodak TriX, développé avec de l’Ilford ID-11
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